Hypertrophie de la prostate

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L'adénome de la prostate, ou hypertrophie prostatique, est l'un des troubles non cancéreux de la prostate avec la prostatite.

Hypertrophie prostatique : définition d'un adénome

On parle d'hypertrophie lorsqu'une glande ou un organe est plus volumineux que la normale. Ce phénomène entraîne la formation d'une masse bénigne, l'adénome.

Caractéristiques d'un adénome de la prostate

La prostate est une glande qui va recommencer à prendre du volume après l'âge de 40 ans environ (à partir du moment où la production de testostérone commence à diminuer). Cette augmentation progressive peut devenir trop importante et présenter un adénome, c'est-à-dire une tumeur bénigne (non cancéreuse) responsable de troubles urinaires. En raison de ces difficultés urinaires, les patients sont davantage sujets aux infections telles que les prostatites.

Ce n'est que lorsqu'il est extrêmement volumineux que l'adénome de la prostate peut entraîner une diminution de l'activité sexuelle ou une rétention vésicale complète. Il faut, dans ce cas, procéder à un drainage en urgence.

Bon à savoir : la taille de l'adénome est sans rapport avec l'importance des symptômes.

Symptômes de l'hypertrophie prostatique

En comprimant l'urètre, l'adénome de la prostate va empêcher la vessie de se vider correctement. Ainsi, l'hypertrophie prostatique se traduit par des symptômes tels que :

  • une impossibilité à uriner correctement (dans 30 % des cas, l'adénome de la prostate bloque l'ouverture du col de la vessie et empêche l'évacuation de l'urine) ;
  • un besoin fréquent d'uriner (pollakiurie) ;
  • des fuites urinaires ;
  • des réveils fréquents au cours de la nuit pour aller uriner ;
  • des besoins impérieux (urgents et irrépressibles) d'uriner ;
  • des difficultés à vider complètement sa vessie (jet urinaire faible et/ou interrompu, nécessité de forcer pour uriner) ;
  • une faiblesse du jet éjaculatoire.

Diagnostic et traitement d'un adénome de la prostate

En cas d'apparition d'un ou de plusieurs symptômes, il est nécessaire de consulter immédiatement un médecin pour qu'il pose un diagnostic précis. Bien que bénin, un adénome peut entraîner des complications gênantes.

Diagnostic et évolution d'une hypertrophie de la prostate

Le diagnostic est essentiellement fait par toucher rectal, complété par une échographie endorectale (échographie réalisée en introduisant l'endoscope dans le rectum). Pour éliminer les suspicions de cancer de la prostate, on procède également à un dosage sanguin du PSA (antigène sanguin prostatique). Si son taux est normal, on écarte le diagnostic de cancer.

L'évolution d'un adénome prostatique est imprévisible. L'hypertrophie peut aussi bien rester asymptomatique pendant une longue période que continuer à progresser par poussées entrecoupées de phases de rémission.

Traitements

Les antibiotiques ne sont prescrits qu'en cas d'infection bactérienne. Quant au traitement chirurgical, l'ablation de l'adénome n'est employée qu'en dernier recours, en cas de complication. Notez que dans le traitement de l’hypertrophie bénigne de la prostate, la technique de l’embolisation des artères prostatiques est de plus en plus employée : elle est moins lourde qu’une énucléation au laser, elle peut être réalisée sans limite d'âge et elle donne de très bons résultats.

Des traitements médicamenteux (alpha-bloquants) ou à base de plantes peuvent aider à soulager les symptômes.

Les alpha-bloquants agissent en détendant les muscles de la vessie et de la prostate, ce qui diminue le besoin d’uriner et améliore le flux urinaire. Toutefois, la taille de la prostate n'est pas réduite pour autant.

Les plantes les plus efficaces sont :

  • Le prunier d'Afrique (Prunus africana) permet une amélioration des symptômes et une réduction du volume de la prostate d'environ 35 % à raison de 150 mg par jour.
  • L'extrait de racine d'ortie a les mêmes effets, est anti-inflammatoire et exerce une action préventive à raison de 1 à 1,5 g par jour.
  • Le palmier nain d'Amérique (ou palmier scie, Serenoa repens) : son extrait, à raison de 320 mg par jour, permet de réduire les symptômes d'hypertrophie bénigne de la prostate de 50 % au bout de deux mois.
  • La maca (Lepidium meyenii) permet de réduire la taille de la prostate grâce à ses glucosinolates (500 mg trois fois par jour pendant trois semaines par mois).
  • L'huile de pépins de courge, à raison de 1 à 2 grammes par jour, est efficace pour soulager les symptômes. On gagnera à la coupler à de l'huile de chou-palmiste (cette dernière étant beaucoup plus chère) à raison de 320 mg d'huile par jour à prendre au cours des repas.
  • On peut également citer le thé vert (riche en catéchines), la teinture mère d'épilobe à petites fleurs (60 gouttes matin et soir), de pollen de saule, etc.

Bon à savoir : l'activité physique contribue également à retarder le risque d'hypertrophie bénigne de la prostate, de même que la consommation d'huile d'olive. Inversement, la consommation de produits laitiers et de viande rouge (et d'acides gras « trans » en général) la favorise.

Adénome de la prostate : ce n'est pas un cancer !

Il n'existe aucun lien entre un adénome prostatique et un cancer de la prostate. En effet, il est essentiel de distinguer l'adénome de l'adénocarcinome qui, lui, est cancéreux. Même lorsqu'un adénome grossit et qu'il se complique, il n'augmente pas les risques de développer un cancer.

La présence d'une hypertrophie prostatique telle que l'adénome peut, par ailleurs, être présente en même temps qu'un cancer.

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